
Le monde du rap ivoirien est secoué par une controverse autour de l'authenticité des vues sur YouTube. Suspect 95 a publiquement accusé Didi B d'avoir artificiellement gonflé les vues de son clip "Go". Cette affaire a pris de l'ampleur avec l'implication du rappeur français Booba, relancçant ainsi le débat sur la transparence des chiffres dans l'industrie musicale.
Lors de son passage dans l'émission "Showbuzz" sur la Nouvelle Chaîne Ivoirienne (NCI), Suspect 95 a affirmé que certaines vues du clip "Go" de Didi B avaient été achetées. Selon lui, ces pratiques sont comparables à du dopage dans le sport et faussent la compétition musicale. "Pour moi, c’est de la fraude. Tu n’as pas à acheter des vues", a-t-il déclaré. Il a souligné que des entreprises spécialisées proposent ce type de services pour gonfler artificiellement la popularité d'un contenu.
L'affaire a pris un nouveau tournant lorsque Booba, ancien mentor de Didi B, a publié des captures d'écran montrant que près de 900 000 vues du clip provenaient de l'Inde. Booba a ironisé sur la situation en interpellant directement Didi B et en le qualifiant de "fraudeur".
Face à ces accusations, Didi B a répliqué en révélant que Booba lui réclamait 100 000 euros de dédommagements et 1 000 euros par publication Instagram depuis la fin de leur collaboration. Il n'a cependant pas donné de détails précis concernant les allégations d'achat de vues.
Cette affaire relance un débat plus large sur la transparence et l'authenticité des chiffres dans l'industrie musicale. L'achat de vues est une pratique controversée qui permet aux artistes d'améliorer artificiellement leur notoriété. Cependant, cette stratégie peut nuire à la crédibilité des plateformes de streaming et fausser la perception du succès réel d'un artiste.
L'affrontement entre Suspect 95 et Didi B met en lumière les dérives potentielles du système de streaming et soulève des questions sur la véracité des chiffres affichés par les artistes. Alors que certains défendent leur légitimité, d'autres y voient une forme de tricherie qui nuit à la compétition équitable. Cette affaire risque de laisser des traces dans le rap ivoirien et au-delà.
Image générée par intelligence artificielle